Question:
que pensez vous de la réaction du professeur el hadj hamidou diallo sur l'afrique?
partirds
2007-09-09 05:34:53 UTC
interview avec M.El-Hadji Hamidou Diallo, Secrétaire Général du Bloc pour le Renforcement de la Démocratie au Sénégal (Brds), parti d'opposition
sénégalaise
auteur ALWIHDA
Pr Elhadji Hamidou Diallo
Professeur de mathématique, nanti d'une maîtrise en gestion et d'un
Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) en planification, M.El-Hadji
Hamidou Diallo, est le Secrétaire Général du Bloc Pour le Renforcement
de la Démocratie au Sénégal (Brds), parti d'opposition sénégalais qui a
vu le jour en juin 2004, après avoir fait un constat de l'alternance du
parti au pouvoir, le Parti Démocratique Sénégalais (Pds) du Président,
Me Abdoulaye Wade.
M. El- Hadji Hamidou Diallo qui suit de près la courbe du processus
démocratique en Afrique s'est confié à l'équipe d'Alwihda pour répondre
de façon large un certain nombre de ses préoccupations au Sénégal et
dans d'autres pays africains en abordant également d'autres questions
qui font partie de l'actualité internationale. Nous vous proposons son
interview réalisée au siége de son parti sise Amitié II villa n°12 rue
Niard, Sicap rue 10- Dakar-Sénégal.
1-Alwihda : Bonjour M.Hamidou ! Pourriez-vous vous présenter aux lecteurs Tchadiens et étrangers d'Alwihda ?
- M.El-Hadj Hamidou Diallo : Je suis professeur de mathématiques
nanti d'une maîtrise en gestion et d'un DEA en planification. Je dirige
une école privée à Dakar. J'ai 56 ans.
2-Alwihda : Depuis quand est née votre parti le Brds ? Pourquoi cette dénomination ? Et quels sont ses objectifs ?
-M. El-Hadji Hamidou Diallo : Notre parti a vu le jour en juin
2004, après le constat de l'échec de l'alternance de 2000 qui a porté
Wade et le Pds, un parti libéral comme le nôtre, le Brds, au pouvoir au
Sénégal. Tous les partis politiques sénégalais devraient se retrouver
derrière un et un seul objectif: bouter Wade et le pds hors du pouvoir.
Tout autre calcul sera faux. Il faudra une opposition massive contre ce
pouvoir de corruption, pour pouvoir mobiliser le peuple et en faire
partie prenante dans cette oeuvre de récupération de son pouvoir
confisqué par Wade. Le peuple ne fera pas confiance en une opposition
divisée incapable de distinguer sa contradiction primaire de sa
contradiction secondaire.
Cinquante ans de présence continue sur la scène politique avec le
même message, le même comportement, les mêmes hommes à la tête des
mêmes partis avec à la clé les mêmes erreurs et les mêmes conséquences:
un pouvoir nul, une opposition collectivement nulle avec
individuellement pris, des hommes d'une valeur intrinsèque
incommensurable.
Dans de telles conditions, le Brds a déconseillé la candidature
multiple de l'opposition sinon le Pds qui en fait est un allié objectif
de l'opposition, va gagner ces élections avec Wade à sa tête.
Renforcer la démocratie c'est donc pour nous, le renforcement de
l'opposition mais aussi des institutions de la république de façon à
mettre en équilibre et en synergie d'actions pour le développement
économique, social et culturel de la Nation, une opposition
républicaine et une bonne gouvernance. C'est pourquoi le bloc pour le
renforcement de la démocratie au Sénégal est née.
3- Alwihda : Depuis la conférence de la Baule de 1990, la
démocratie, demeure l'une des exigences du nouvel ordre mondial y
compris pour l'Afrique. Quel constat faites vous aujourd'hui du
processus démocratique sur le continent dix sept ans après ?
-M. El-Hadji Hamidou Diallo : Il n'y a jamais eu de nouvel ordre
mondial entre les pays développés et les autres pays. Depuis la nuit
des temps, c'est le même ordre qui a régit les nations entre elles : le
rapport de force entre nation dominante et nation dominée. Ce rapport
traverse le temps et l'espace en revêtant diverses formes en conservant
fondamentalement le même système : enrichissement du plus fort au
détriment du plus faible. Dans la Nation dominée est apparue après les
indépendances, une classe nationale apatride et boulimique qui s'est
substituée au nom du peuple au capital international propriétaire des
investissements nationaux. Cette exploiteuse de la main d'œuvre locale
s'accaparait de plus en plus de la richesse nationale et ne reversait
plus qu'une infime partie au maître. Le risque devenait grand qu'elle
ne tuât la vache laitière. Il fallait donc établir de nouvelles règles
du partage en grands bandits. D'où tous ces traités, accords et
conférence sous le couvert de la « mère patrie », la France pour les
pays francophones.
Que pouvait espérer avoir une Afrique en guerre endémique, en
instabilité chronique, malade du sida, de la tuberculose, de la
pauvreté, du chômage, sans carburant, sans eau potable, sans
électricité, en marche en reculons vers le développement, face à de
grandes puissances qui se fortifient dans de grands ensembles pour
résister aux coups de boutoirs de l'empire du Soleil Levant, de la
Chine millénaire et de l'Oncle Sam.
L'Afrique n'y était donc pas invitée. Elle ne l'avait pas été et ne
le sera jamais. Dans ces grandes rencontres, il s'y concoctait les
meilleures recettes pour manger l'Afrique aux meilleures sauces.
C'était il y a 17 ans dites-vous ! Non, c'était hier, c'est
aujourd'hui, ce sera demain. La qualité de la démocratie dans un pays
est directement proportionnelle à la servitude de ses dirigeants face à
l'impérialisme international. Plus les dirigeants sont corrompus,
serviles et plus ce pays sera positivement apprécié dans l'aune de la
démocratie, qu'importe les camps de réfugiés saturés, les prisons
débordantes, les cimetières fermés. C'est pourquoi le bloc pour le
renforcement de la démocratie au Sénégal.
4- Alwihda : En Afrique, votre pays, le Sénégal est considéré comme
un modèle démocratique. Que pensez- vous de l'élection présidentielle
du 25 février qui a consacré la victoire du Président Me Abdoulaye Wade
?
- M. El-Hadji Hamidou Diallo : En fait vous devriez plutôt dire
qu'en Afrique, mon pays était considéré comme un modèle démocratique.
Si modèle il était, il le demeure et en tant que tel est sujet à des
amélioration. Il gagnerait donc à regarder vers le Cap vert, le Mali,
le Bénin.
Au Sénégal, il est dit que celui qui ne possède pas 25 millions de Frs CFA, ne peut se présenter aux élections présidentielles.
Au Sénégal, il est dit que celui qui ne possède pas 15 millions de Frs CFA, ne peut se présenter aux élections présidentielles.
Au Sénégal, il sera dit que celui qui ne possède pas d'argent, ne pourra se présenter à aucune élection.
L'argent sera le paramètre identificateur du candidat éligible au
choix du citoyen. En tant que démocrate, notre parti est obligé
d'admettre la liberté d'expression de cette forme de démocratie par la
richesse. Mais elle n'est pas le nôtre et ne saurait l'être.
C'est pourquoi, la victoire de Wade est celle du riche sur le
pauvre. Le riche continuera à être plus riche, et le pauvre, plus
pauvre. Cela doit est être suffisant pour que le combat mérite d'en
être un.
5- Alwihda : La Guinée, un pays voisin du Sénégal connaît une grave
crise sociopolitique, quelles sont les causes de cette situation ?
-M. El-Hadji Hamidou Diallo : De tous les côtés on se tourne, tout
concourre pour regrouper les ingrédients d'un met explosif La Guinée
est un ensemble de scandales humain, géologique, minier et hydrologique
antagoniques. Ce pays regorge de ressources humaines de valeurs
nationale et internationale incontestables et pourtant seuls
l'incompétence, le népotisme, le tribalisme, le clanisme et l'ignorance
dirigent ce pays depuis 49 ans, de façon criminelle.
La Guinée, château d'eau de l'Afrique Occidentale peut fournir
gratuitement eau et électricité à toute la CEDEAO et pourtant, elle vit
assoiffée, dans le noir. Son sol à lui seul peut remplir tous les
greniers des pays de l'Afrique de l'Ouest et les guinéens meurent de
faim. Son sous-sol peut ravitailler en minerais plusieurs industries et
promouvoir l'emploi, mais des milliers de chômeurs voient des navires
minéraliers emporter vers d'autres cieux, la terre de leurs ancêtres
sans aucune transformation minimale locale. Avec toutes ses richesses,
la Guinée est classée 160 sur 177 pays les plus pauvres de la planète.
Il a fallu pour en arriver là, deux gouvernements seulement. Le
premier pendant 26 ans et le second qui continue, soufflera sa 24ème
bougies dans quelques mois. Toutes les valeurs de dignité, de
patriotisme, de sens du devoir accompli ont été souillées par ces deux
régimes : tout en Guinée, absolument tout peut s'acheter. Il faut
accepter d'y mettre le prix en espèces sonnantes et trébuchantes. La
solidarité dans l'épreuve a disparu. Tous les guinéens vivent,
réussissent ou échouent seuls. Personne n'a plus confiance en personne.
Cet effritement du tissu social est à la base de la perte des valeurs
qui inexorablement conduisent les guinéens vers un matérialisme
frénétique dans la recherche du bien-être de telle sorte que tout le
monde cherche à vivre dans l'opulence quel qu'en soit le prix.
6- Alwihda : Malgré l'insurrection populaire du peuple guinéen face
au régime du Général Lansana Conté. On constate toujours que le régime
est réfractaire. Qu'est ce qui fait la pérennité de ce pouvoir ?
-M. El-Hadji Hamidou Diallo: Je disais que la Guinée est un
ensemble d'accident. Lansana Conté est le plus grand accident de
l'histoire de la Guinée. Il a pris le pouvoir assis sur le bras d'une
chaise, regardant le colonel Diarra Traoré qu'il fera vite assassiné,
lire le texte de déclaration du comité militaire de redressement
national. Le peuple avait les yeux sur ce colonel de l'ethnie du défunt
président et déjà, instinctivement, le peuple a voulu de Conté et de
son régime militaire à Traoré avec en filigrane, la reconduction de 26
ans de pouvoir malinké sans partage. Ce choix, paresse politique ou
inconscience collective ou absence atavique de mémoire coûte à nos
jours à la Guinée, sa condition actuelle de vie. Un peuple n'a que le
dirigeant qu'il s'est lui-même choisi. La guinée paie au prix fort du
sang de ses fils, son incapacité à gérer par elle-même sa destinée.
Elle a mis son avenir entre les mains d'un sergent inculte et assoiffé
de sang. Elle paie et l'Afrique avec elle, pleure. Et pourtant 3 fois
le peuple a pris le pouvoir au sanguinaire, et par trois fois, le lui a
rendu. Pour rappel :
- Pendant qu'il était au Togo, le Colonel Diarra Traoré fait un
coup d'état. Conté est destitué, mais dans les instants qui suivent, le
peuple descend dans la rue et avec l'aide des loyalistes, rétablit le
pouvoir de Conté. Quelque jours plus tard, c'est la célèbre purge de
l'armée qui noie dans le sang tous les militaires issu de l'ethnie
malinké.
- Une manifestation de militaire au camp Alpha Yaya dégénère en
rébellion et Lansana Conté est arrêté, déshabillé, battu et ligoté. 2
heures plus tard, il signe tout ce qu'on lui présente. Il est lavé et
blanchi, nettoyé et habillé et reconduit à la présidence avec tous les
honneurs. Quand il est bien installé, il se crée un coup d'état sur
mesure et fait une purge qui détruit des pans entiers de l'ethnie
peulh.
- Il se tourne alors vers la société civile qu'il corrompt ou muselle et vers les partis politiques qu'il met en prison.
De son village, il dicte sa loi au pays, personne ne bouge ni ne
pipe un mot. Ses bérets rouges et la gendarmerie nationale son là pour
faire respecter l'ordre, son ordre.
L'inflation galopante, la fermeture des usines et la pauvreté
endémique éveille alors la force endormie qui comme un boa, s'est
déversée dans la rue pour réclamer ses droits légitimes d'abord, puis
petit à petit, pour réclamer le changement de régime.
Prise de pouvoir par un syndicat en Afrique ! Situation inédite en
Afrique, trois fois, c'est trop. Syndicat en Pologne, syndicat au
Brésil ! Il faut tuer le serpent dans l'œuf. La communauté
internationale, le club des chefs d'états africains tout le monde veut
que les troubles fêtes guinéens retournent à leur marteaux et boulons
pour que la machine continue à tourner. Blanc seing est donné à Conté
au travers d'un silence international assourdissant. Et a Conté de dire
aux travailleurs en grève « je suis un tueur, je n'hésite pas à tuer ».
Et Conté commença à tuer et à tuer 200 guinéens aux mains nues offrant
leur poitrine au souffle de la liberté et aux balles du sanguinaire.
Depuis 49 ans, ce peuple ne connaît que la violence de son armée
dite nationale et républicaine qui ne sait tirer que sur lui. Et les
mercenaires du Libéria, de la Sierra Léone et de la Gambie qui s'en
mêlent : 4 armées (Guinée, Guinée-Bissau, Libéra et Sierra Léone) pour
se battre contre des femmes et des enfants armées de pierres, de cris
et de larmes de désespoir.
Où était le droit d'ingérence de la communauté internationale pour
ce cas patent de crime contre l'humanité ? Complicité coupable et la
communauté internationale devra répondre du banc des accusés où elle
n'a cessé de s'asseoir pour tous les peuples du monde qui ont compté
sur elle pour se sortir des griffes de leurs oppresseurs qui ne sont
pas plus d'une centaine par pays. Quelle honte !
7- Alwihda : Depuis le 26 février dernier, l'intersyndicale
guinéenne (CNTG/USTG) appuyée par la CEDEAO, a réussi à imposer au
Général Président Lansana Conté, un Premier ministre consensuel, en la
personne de Lansana Kouyaté. Quelle appréciation faites-vous de cette
nomination ? S'achemine-t-on vers une sortie de crise en Guinée ? La
cohabitation sera-elle possible entre le Président Conté et son Premier
ministre Kouyaté ?
- M. El-Hadji Hamidou Diallo : Lansana Conté est un président têtu.
Rien ne lui a été imposé. Comme vous l'avez dit, c'est un consensus.
Mais voyons comment cela s'est-il produit :
Lansana Conté est le pourvoyeur d'armes de Gbagbo de la Côte
d'ivoire. Ce dernier veut éteindre le feu chez lui pendant que Conté
veut en allumer un chez lui. Une Guinée déstabilisée n'arrange pas une
Côte d'Ivoire extenuée par une si longue sécession. C'est pourquoi, des
missions de bons offices sont envoyées auprès de Lansana Conté avec en
prime, une cerise sur le gâteau, Lansana Kouyaté, ami personnel de
Gbagbo. Kouyaté plus que tout autre candidat qui d'ailleurs pourrait
être au service de la France. Donc, un Lansana Kouyaté au service de
Gbagbo, mis au service de Lansana Conté pour calmer les syndicats et le
tour est joué.
Conté a facilement été convaincu par le président ivoirien qui a
certainement du lui tenir le langage suivant : « tu n'as rien à
craindre, accepte de nommer Lansana Kouyaté premier ministre. Donne lui
tous les pouvoirs du monde. Il sera aussi lié que mon premier ministre
qui lui m'a été imposé par la communauté internationale elle-même !
Banny à la primature m'a permis de protéger mon fauteuil. Fais la même
chose avec ton homonyme ». comme disait l'autre, entre l'œuf et le
bœuf, le syndicat a choisi l'œuf. Tous les membres du syndicat sont
actuellement en danger de mort. Conté va chercher à les éliminer un à
un, même s'ils sortent du pays. Conté est un animal malade qui a été
blessé et qui se cache derrière Lansana Kouyaté pour se diriger
lentement mais sûrement vers sa proie, le syndicat guinéen.
8- Alwihda : Quelle sont vos solutions ou propositions de sortie de crise pour la Guinée ?
-M.El-Hadji Hamidou : 1°)- Il faut une intervention militaire d'une
coalition de la communauté internationale pour mener Conté et son Clan
devant un tribunal spécial pénal international.
2°)- En attendant il faut bloquer tous les avoirs extérieurs des
dirigeants guinéens et instaurer pour la Guinée, un programme
nourriture contre minerais.
3°)-Imposer une suspension de tous les vols réguliers de touristes
ou d'hommes d'affaire en provenance de la Guinée ou en destination vers
ce pays.
4°)- Suspendre les officiels du régime de Conté de toutes les arènes internationales.
Toute mesure capable de mettre la FITNA (troubles) sur les
dirigeants guinéens, jusqu'à capitulation de ce régime sera bienvenue.
5°) Pour faire l'économie d'une conférence nationale, constat de la
vacance du pouvoir et la gestion de celui-ci par l'Assemblée Nationale
qui sera chargée d'organiser des élections libres et démocratiques
selon les termes de la loi fondamentale.
9- Alwihda : Le régime du Président Idriss Deby (Tchad) et celui du Général Lansana Conté
Possèdent en commun des similitudes dans leur mode de gouvernance.
Quelle lecture comparative faites-vous entre ces deux cas de figures ?
- M.El-Hadj Hamidou Diallo : Je l'ai dit plus haut, Lansana Conté
doit être traduit devant un tribunal spécial pénal international. C'est
un criminel. Mais il restera toujours un enfant de cœur comparé au
renard du désert.
Lansana est accidentellement arrivé au pouvoir et s'y maintient par beaucoup de violence et une ruse brutale.
Idriss Deby Itno a été porté au pouvoir par la France et la Libye.
De ce fait, c'est un criminel dealer qui a été porté au pouvoir par des
mains étrangères. Le Tchad avait trouvé deux acquéreurs et le vendeur
était ITNO. Pour se maintenir au pouvoir il utilise une violence
extraordinaire mais aussi une ruse diabolique. Il place son pays 167
sur les 177 pays les plus pauvres du monde.
Lansana et Itno sont obligés de mourir arque boutés au pouvoir car
la perte de celui-ci signifierait pour eux, leur famille et leur clan
un rendez vous devant un tribunal pénal international. Ils mettront
donc leur pays respectif à feu et à sang pour ne pas être pris vivants.
10- Alwihda : Que pensez-vous de la politique française sur le
continent ? Et du rôle de l'armée française qui intervient
militairement dans les conflits internes pour soutenir un camp contre
un autre par exemple au Tchad et en République Centrafricaine ?
- M.El-Hadji Hamidou Diallo : Il faut d'abord noter que la plupart
des chefs d'états africains sont des soldats de l'empire colonial
français ou sont des beaux fils de français. Ces cordons nombrilistes
entretenus par une France Afrique qui dicte ses règles, font des
relations entre la France et l'Afrique une simagrée entre dominés et
maître pour l'intérêt exclusif de la mère patrie, celle des Gaulois. Au
moindre coup de feu dans une région où la France a des intérêts et
c'est le branle bas avec mise à la disposition du valet de l'arsenal de
combat de la France au nom de sacro saints accords de mutuelle défense
(cas récent de la RCA).
La France est un état terroriste qui use de méthodes terroristes
d'intervention en Afrique : Côte d'Ivoire, Congo–Brazzaville, Tchad,
Soudan, Madagascar, Togo.
La SODEFITEX, TOTAL, BOUYGES ou BOLLORE pour ne citer que ces
multinationale, sont des raisons « sentimentales » suffisantes de
conservation de millions d'emploi au Nord, pour pousser à donner un «
coup de pouce » là où c'est nécessaire (vente massive d'arme à Deby).
11- Alwihda : Bientôt, les Français éliront leur président. Que
va-t-il advenir en terme d'orientation de la politique africaine de la
France au cas où Nicoals Sarkozy, Ségolène Royale ou François Bayrou
accède à la magistrature suprême ?
-M. El-Hadji Hamidou Diallo : Quelque soit l'élu du peuple
français, l'Afrique restera ce qu'elle est et la France ce qu'elle.
Seule la sauce avec laquelle les africains seront mangés :
- extrêmement épicée avec le Lepéniste Sarkozy,
- moyennement épicée avec le rusé Bayrou,
- aigre doux avec la Royale.
Les masques tomberont vite avec Sarkozy au pouvoir. L'Afrique saura
alors très vite quel est le vrai visage de la France, terre de la
liberté, de l'égalité et de la fraternité aux mains tachées de sang
jusqu'aux coudes. Peut-être alors que l'Afrique se réveillera et saura
comment recouvrer sa vraie liberté.
12-Alwihda : Le drame de l'immigration endeuille de nombreuses
familles africaines. Pourquoi, la jeunesse africaine ne croit-elle plus
en ses chances de réussir en Afrique ?
-M. El-Hadji Hamidou Diallo : Seuls les africains perdus ou qui ont
définitivement échoué, finissent leur vie en Europe. Tous les autres
retournent en Afrique. La jeunesse va chercher au Nord ce qui lui
manque au Sud c'est-à-dire le CAPITAL. Dès qu'il l'a ou qu'il trouve un
partenaire, il revient en Afrique dans la minute qui suit. Quand il «
monte » au Nord, il a l'Afrique dans ses bagages. Pendant tout le temps
qu'il vit au Nord, il a l'Afrique dans la tête, de jour comme de nuit.
Quand il nettoie les caniveaux du Nord pour une poignée d'euros, il
n'est pas exploité parce qu'à ce moment, il sait qu'il est un homme
défini par une activité créatrice de revenu. Il sait que ce revenu est
un bol de riz de plus pour sa famille. Il sait que ce revenu est un
comprimé contre le paludisme, une brique pour la maison, une tôle pour
le dispensaire du village. En construisant son village, sa ville, son
pays, il enrichit le pays d'accueil dont le cœur aveugle, ne peut voir
la beauté de son travail.
Le paludisme, le sida, les régimes dictatoriaux au Tchad, en
Guinée… tue plus que l'immigration. L'Immigration est une exaltante
aventure que traverse l'Afrique. Elle est un message du pauvre au
riche. Elle s'invite dans le catalogue des horreurs et trouve son
explication dans l'opulence non partagée du Nord envers le Sud.
Le Brds est pour l'immigration.
13- Alwihda : Selon vous, que faire pour remédier à ce phénomène social qui s'explique en terme de désespérance ?
-M. El-Hadji Hamidou Diallo : L'Immigration est une réponse à la
pauvreté et aux gouvernants. De tous temps, les hommes ont immigré car
la terre appartient à l'Homme. C'est cette même Europe qui dans une
immigration forcée a extirpé de l'Afrique plus de 250.000.000 d'hommes
et de femmes à la force de l'âge, pour les Amériques. Cette traite
négrière est le point de départ du sous développement de notre
continent. Puis ce fut la colonisation.
Ce sont toutes ces âmes mortes en mer qui aujourd'hui se lancent
dans les eaux à la conquête de l'Europe vieillissante. Nos morts ne
sont pas morts et aujourd'hui, ils revivent en nos fils dans ces
pirogues de fortune, mains nues en guerre contre l'armada répressive
des marines nationales du Nord et du Sud.
14- Alwihda : Que proposeriez-vous comme nouvelles orientations
politiques pour que les pays africains sortent du sous développement ?
-M. El-Hadji Hamidou Diallo : Il faut absolument balayer tous les
gouvernements fantoches, aller vers les unités nationales pays par pays
et avancer résolument vers la consolidation des grands ensembles
régionaux pour la création d'un état fédéral africain.
15- Alwihda : Votre dernier mot ?
-M. El-Hadji Hamidou Diallo : Quand je vois l'immense potentialité de la diaspora africaine, je pense à un seul mot : gâchis.
Je vous remercie de m'avoir accordé cette interview et je vous souhaite une bonne continuation de vos activités. Merci.
16-Alwihda : Vous dit merci !
-El-Hadji Hamidou : Merci !
Interview réalisée par
Makaila Nguebla
Directeur Général du journal Alwihda
Source: Alwihda
Cinq réponses:
2007-09-09 05:42:00 UTC
q'esqui dit?
jeph k
2007-09-09 14:15:35 UTC
Ne penses pas que quand tu as suivi une info que tous avons été devant nos postes,sois inteligent....
2007-09-09 12:45:19 UTC
qu'est-ce qu'il a dit à propos de l'Afrique?
Etchegorria
2007-09-09 12:42:09 UTC
Connais pas !
2007-09-09 13:04:53 UTC
personnage intéressant avec des idées originales.



mais explique sur yahoo



beaucoup d'incultes



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